25 novembre 2011
Témoignages
Carré d'As: les victimes racontent l'attaque des pirates
crédits : MARINE NATIONALE |
25/11/2011
Jean-Yves et Bernadette Delanne, pris en otage en 2008 à bord de leur voilier Carré d'As au large de la Somalie, ont témoigné au procès de leurs six ravisseurs présumés, qui se tient actuellement devant la Cour d'Assises de Paris. Les époux Delanne sont partie civile au procès en cours. devant la Cour, ils ont détaillé les circonstances de l'attaque le 2 septembre 2008.
"Il y avait un brouillard un peu ocre dans le golfe d'Aden, la mer était calme" et là, une "barquasse" est "arrivée à toute vitesse", raconte Bernadette Delanne. Une deuxième "barquasse" était de la partie, ainsi qu'un bateau plus grand. Une dizaine de pirates, tous armés, sont montés à bord puis ont utilisé la douche, les toilettes, le téléphone satellitaire et ont demandé aux Delanne de leur préparer à manger...
Le voilier a ensuite rapidement fait route vers un village côtier, où la négociation s'était engagée. Quatre millions de dollars étaient réclamés, rançon réduite à deux millions le lendemain. L'aventure s'était terminée dans la nuit du 15 au 16 septembre, avec un assaut des forces spéciales françaises. Un pirate avait été tué, six capturés et les otages libérés sains et saufs.
Si les Delanne décrivent leurs ravisseurs comme plutôt "gentils", leur témoignage met à mal la thèse défendue par les conseils de la défense qui décrivent les pirates comme des pauvres pêcheurs. L'un des pirates, Ahmed Hamoud Mahmoud, surnommé "le grand beau" par les Delanne, était "le guerrier de la bande", décrit le mari. A un certain moment, Yacoub, l'interprète, a "pris le commandement". "Il n'avait pas la stature d'un chef, mais il l'était quand même". Awil Farah, "le marin", était "sans doute le responsable de l'expédition du point de vue maritime". Un garde, dit "l'homme au M16", était "un subalterne" et le plus jeune de la bande était plus ou moins chargé de représenter le commanditaire de l'opération. Un seul, Abdulahi Guelleh Ahmed, semble en effet n'avoir été qu'un pêcheur malchanceux à bord lors de l'assaut français.
Le procès doit se poursuivre jusqu'au 30 novembre prochain.
"Il y avait un brouillard un peu ocre dans le golfe d'Aden, la mer était calme" et là, une "barquasse" est "arrivée à toute vitesse", raconte Bernadette Delanne. Une deuxième "barquasse" était de la partie, ainsi qu'un bateau plus grand. Une dizaine de pirates, tous armés, sont montés à bord puis ont utilisé la douche, les toilettes, le téléphone satellitaire et ont demandé aux Delanne de leur préparer à manger...
Le voilier a ensuite rapidement fait route vers un village côtier, où la négociation s'était engagée. Quatre millions de dollars étaient réclamés, rançon réduite à deux millions le lendemain. L'aventure s'était terminée dans la nuit du 15 au 16 septembre, avec un assaut des forces spéciales françaises. Un pirate avait été tué, six capturés et les otages libérés sains et saufs.
Si les Delanne décrivent leurs ravisseurs comme plutôt "gentils", leur témoignage met à mal la thèse défendue par les conseils de la défense qui décrivent les pirates comme des pauvres pêcheurs. L'un des pirates, Ahmed Hamoud Mahmoud, surnommé "le grand beau" par les Delanne, était "le guerrier de la bande", décrit le mari. A un certain moment, Yacoub, l'interprète, a "pris le commandement". "Il n'avait pas la stature d'un chef, mais il l'était quand même". Awil Farah, "le marin", était "sans doute le responsable de l'expédition du point de vue maritime". Un garde, dit "l'homme au M16", était "un subalterne" et le plus jeune de la bande était plus ou moins chargé de représenter le commanditaire de l'opération. Un seul, Abdulahi Guelleh Ahmed, semble en effet n'avoir été qu'un pêcheur malchanceux à bord lors de l'assaut français.
Le procès doit se poursuivre jusqu'au 30 novembre prochain.
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